Claude de France donne son nom à une prune
Le 13 octobre 1499, la reine Anne de Bretagne donne à Louis XII son premier enfant, une fille baptisée Claude. La mère de l’enfant désire rapidement que sa fille épouse le futur Charles Quint et signe le traité de Blois en 1504. Mais Louis XII préfère donner Claude à son probable successeur François d’Angoulême, un cousin. En effet, la reine de France n’a donné à son époux qu’une seconde fille Renée en 1510 et tous les fils qu’elle met au monde meurent au berceau. Ainsi, dés 1506, Claude se retrouve fiancé à son cousin François. D’ailleurs Louis XII se méfie de l’Espagne, rival trop dangereux pour donner sa fille aînée à Charles Quint. Pourtant, Anne continuera à s’opposer à cette union jusqu’à sa mort le 9 janvier 1514. Le 18 mai de la même année, Claude de France épouse François d’Angoulême. Le prince n’est pas attiré par son épouse et sa mère Louise de Savoie doit presque le forcer à la rejoindre à Blois alors qu’il batifole avec ses amours du moment. En 1515, Louis XII meurt et François Ier espère épouser sa veuve Marie d’Angleterre. Il faut l’intervention de sa mère pour l’y faire renoncer car il perdrait la Bretagne en répudiant Claude qui l’a hérité d’Anne de Bretagne. Ce n’est qu’après la naissance d’un fils que la Bretagne sera rattachée à la France. Bien que reine de France, Claude n’a aucun rôle politique, Louise de Savoie étant régente du royaume lorsque François Ier est à la guerre. Claude donnera sept enfants au roi entre 1515 et 1523. La reine a l’estime et le respect de son époux mais guère le cœur et le roi lui impose continuellement ses maîtresses. Bien que n’étant pas d’une grande beauté, Claude est vertueuse et bonne ce qui lui vaut l’admiration et l’amour du peuple. Souvent, elle se retire à Blois loin des amours de son mari qui lui causent beaucoup de chagrin. C’est là que la reine de France meurt le 20 juillet 1524 à l’âge de 24 ans, épuisée par ses grossesses trop rapprochées durant lesquelles elle ne ménageait guère, devant suivre le roi lors de ses déplacements. On dira d’elle que c’était une reine « bonne et très charitable, fort douce à tout le monde qui ne fit déplaisir ni mal à aucun de sa cour ni de son royaume ». Bien qu’il se soit dit contrarié de cette mort, François Ier n’assista pas aux obsèques de son épouse. Le souvenir de cette « Bonne reine » est resté à travers une prune de couleur verte : la Reine-Claude.