Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'envers de l'Histoire
Archives
Derniers commentaires
15 septembre 2006

Le comte de Vexin, fils de Louis XIV

Fils du roi Louis XIV et de la marquise de Montespan, le petit garçon né le 20 juin 1672 dans le château du Génitoy. C'est un enfant chétif et sa gouvernante, Mme Scarron doute qu'il ne vive bien longtemps. Il a de plus des problèmes deMme_de_Maintenon_et_le_comte_de_Vexin formations : sa colonne vertébrale est de travers, l'une de ses épaules est plus haute que l'autre et il demeure bossu. Conformément au souhait du roi, l'enfant est baptisé Louis-César. Il vit comme ses aînés dans l'ombre de la cour jusqu'au 20 décembre 1673, date à laquelle Louis XIV légitime les enfants d'Athénaïs de Montespan. Louis-César est titré comte de Vexin. Craignant pour sa santé fragile et le destinant à l'Eglise, le roi le fait également abbé de Saint Denis. En 1674, Louis-César vient s'installer à la cour avec son frère aîné le duc du Maine, sa sœur Mlle de Nantes et leur gouvernante Mme Scarron. Les médecins de la cour tentent alors sans succès de faire disparaître sa bosse par tous les traitements possibles et imaginables. Cela nuit plus à l'enfant qu'autre chose.  Dés 1675, la santé de Louis-César se dégrade : il est veillé par sa mère, sa tante Mme de Thianges et la reine Marie-Thérèse vient même prendre de ses nouvelles. Encore une fois, on craint qu’il ne meure. Pourtant, il survit mais c’est en 1678 que l'état du comte de Vexin se dégrade brutalement. Il ne quitte guère son lit et ne supporte plus la lumière du jour. Depuis que Louis XIV a mis un terme à sa liaison avec elle, la marquise de Montespan passe une grande partie de son temps auprès de son fils. Elle veille ainsi sur lui durant plusieurs mois dans le noir complet de la Louis_C_sar_de_Bourbonchambre du prince. Louis-César s’éteint malheureusement le 10 janvier 1683 après une vie de souffrance. Il fallu arracher la marquise de Montespan du lit de son fils. Il fut enterré à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Peu avant de mourir, Louis-César avait eu ces mots pour sa gouvernante Mme de Maintenon : «« Madame, tout le temps que vous avez été commise pour surveiller ma conduite, j'ai tâché, autant qu’il a été en moi, de vous obéir pour montrer ma déférence à mes parents qui vous avaient placée auprès de nous ; Mme de Thianges, que j’aime pourtant de tout mon cœur, s’est bien trompée et, sans le vouloir, a bien trompé sa sœur en l’assurant que vous étiez franche et bonne, tandis que vous n’êtes ni l’un ni l’autre. Ne croyez pas que ce soit l’amour que vous portez à  Mr du Maine qui inspire de la jalousie et qui m’empêche de vous aimer ; non, c’est parce que vous m’avez toujours conseillé la dissimulation, que vous me repreniez avec humeur quand je disais ce que je pensais, et que vous ne vous êtes pas cachée devant nous de ne pas aimer Mme de Montespan, tandis qu’elle vous comblait de bontés. Cela est vilain d’être ingrat, et je le dis devant ma bonne amie (c’est ainsi que le comte de Vexin aimait appeler sa mère) et devant Mme de Thianges : vous êtes une ingrate. »

Source des dernières paroles du comte de Vexin : "Louis XIV et son siècle" d'Alexandre Dumas

Publicité
Commentaires
G
Il est regrettable que le petit laïus du comte du Vexin soit parfaitement apocryphe... C'est une pure invention d'Alexandre Dumas, qui était un romancier mais pas un historien... <br /> Malheureusement, à côté des "Trois Mousquetaires" et de "Monte-Cristo", Dumas prétendit quelquefois écrire des livres d'Histoire "sérieux", pour lesquels il n'était pas fait... Et dans lesquels il ne pouvait s'empêcher de faire du roman. Cette citation en est un excellent exemple...<br /> Dumas invente cette histoire pour dénigrer Mme de Maintenon, qu'il n'aimait pas, car elle était pieuse, dévote, conservatrice, et Dumas était ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui "de gauche"...<br /> Outre le fait que l'invraisemblance d'un pareil discours dans la bouche d’un enfant de 10 ans est évidente, la vérité historique est tout le contraire.<br /> Mme de Maintenon adorait les enfants de Mme de Montespan, fut comme leur véritable mère, et Mme de Montespan ne s'en occupait pas du tout. C'est même l'amour avec lequel Mme de Maintenon éleva les enfants du Roi qui amena d'abord Louis XIV à tomber amoureux de Mme de Maintenon.<br /> Mme de Caylus, dans ses mémoires, parfaitement authentiques eux, rapporte : "L'aîné des enfans du Roi et de Mme de Montespan mourut à l'âge de trois ans. Mme de Maintenon en fut touchée comme d'une mère tendre, et beaucoup plus que la véritable ; sur quoi le Roi dit, en parlant de Mme de Maintenon : 'Elle sait bien aimer : il y auroit du plaisir à être aimé d'elle'..."<br /> Quant à la mort du comte du Vexin, elle fut en grande partie accélérée par les initiatives stupides de Mme de Montespan, qui le livra à des médecins incompétents et quasi-sadiques. "Mme de Montespan ne haïssait ni les remèdes ni les expériences ; et j'ai ouï dire qu'on lui avait fait (au comte du Vexin) treize cautères le long de l'épine du dos."
J
Ce jeune enfant a bien été courageux, et face à la maladie, la souffrance et la mort, il a bien trouvé les mots justes pour qualifier sa sotte de gouvernante. Si j'avais été sur place, je l'aurais applaudi !
H
Bonsoir<br /> Quelle est la source relatant le mot du petit comte de Vexin à Madame de Maintenon ?<br /> Cordialement<br /> Hébé.
Publicité