La fin des Carolingiens
A la mort de Lothaire Hugues Capet aurait très bien pu empêcher la montée sur le trône de son fils Louis V. Cependant, le duc des Francs ne veut pas être comme ses ancêtres Eudes Ier et Robert Ier « un roi de passage », intercalé entre deux carolingiens. Hugues sait que son heure n’est pas encore venu. Il laisse donc le jeune Louis V né en 967 ceindre la couronne. Alors âgé de 10 ans en 977, Louis avait épousé Blanche d’Auvergne morte avant 980. Lothaire avait alors marié son héritier avec Adélaïde, fille du comte d’Anjou, union plus stratégique qu’autre chose : en effet, Adélaïde d’Anjou est âgée d’environ vingt ans de plus que Louis V et pourrait être sa mère. Les époux se s’accordent pas, ne se parlent qu’en public. Adélaïde finit par quitter son époux considérant son mariage comme nul pour aller épouser le comte d’Arles. D’abord influencé par sa mère la reine Emma, Louis V inspire à suivre la politique de son père. Il veut avant tout neutraliser l’Archevêque de Reims Adalbéron qui a trahi son père et complote contre la France depuis des années. Le roi convoque une cour de justice extraordinaire où sont réunis tous les grands seigneurs du royaume afin de juger de la traitrise d’Adalbéron. Le procès de l’Archevêque sera annulé en raison de la mort du roi en mai 987. Lors d’une chasse, Louis V avait fait une chute mortelle. Il ne laisse pas d’héritier. Depuis longtemps les Robertiens agissaient plus que les rois de France : avec la disparition de Louis V, la dynastie des Carolingien et son agonie prennent fin. Injustement surnommé « le Fainéant », Louis V était loin de l’être vraiment. Mais son règne trop court ne lui a pas laissé le temps d’accomplir de grandes choses. Quant à Hugues Capet, il a eu un songe : il serait roi de France ainsi que ses descendants jusqu’à la septième génération. Le dernier Carolingien mort, pourquoi ne pas viser le trône vacant ?