Les deux reines rivales
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Elles sont sans doute les reines les plus connues des temps des Mérovingiens. Brunehaut et Frédégonde se haïrent et passèrent une grande partie de leur vie à se faire la guerre révélant que même les femmes pouvaient se relever odieuses et guerrières. Brunehaut, fille du roi des Wisigoth d’Espagne est réputée pour sa grande beauté et son intelligence. Le roi d’Austrasie (à cette époque notre France, dite Francie est divisée en deux : l’Austrasie et la Neustrie) Sigebert Ier obtient la main de Brunehaut en 566. La jeune reine est âgée d’environ 16 ans. Sigebert Ier a un frère, Chilpéric Ier roi de Neustrie qui, fasciné par sa belle-sœur décide d’épouser son aînée. Sa première femme, Audovère, avait été répudiée en 565 et depuis, le roi vivait avec sa concubine Frédégonde. Chilpéric obtient la main de Galwinthe de Wisigoth en 567. La jeune reine est dite aussi charmante que sa sœur cadette Brunehaut et Frédégonde supporte mal d’être mis à l’écart. En 568, Galwinthe est retrouvée morte étranglée (ou étouffée). Pour certains, la maîtresse de Chilpéric a elle-même assassiné sa rivale. Pour d’autre, c’est Chilpéric qui serait l’auteur de cette mort. Et voici que dés que la pauvre Galwinthe fut mise en terre, le roi de Neustrie donne à son royaume une nouvelle reine : Frédégonde. Il n’en faut pas plus à Brunehaut qui veut venger sa sœur. Elle pousse ainsi Sigebert à déclarer la guerre à son frère. Si les deux rois entrent en conflit si facilement, c’est également que l’un comme l’autre espère agrandir leur royaume. Sigebert Ier prend de suite l’avantage. En 575, le fils aîné de Chilpéric et d’Audovère, Théodebert, est tué par Sigebert. Ce dernier s’installe bientôt dans Paris avec sa famille tandis que Chilpéric et les siens doivent fuir à Tournai. Bientôt, Sigebert est déclaré roi de Paris, détrônant son frère. C’est à ce moment que Frédégonde fait assassiner son beau-frère. Brunehaut et ses enfants sont enfermés par Chilpéric qui regagne Paris. La reine d’Austrasie sera libérée par un certain Mérovée, propre fils de Chilpéric et sa première épouse qui est tombée amoureux de la jolie veuve. En 576, à Rouen, Brunehaut se marie avec son sauveur bien qu’ils soient considérés par l’Eglise comme parents. Lorsque Chilpéric apprend l’union scandaleuse de son fils, il le fait tondre et l’enferme dans le monastère de Saint-Calais près du Mans. Il s’en échappa et mourut solitaire et abandonné de tous en 577 ou 578. De Chilpéric, Frédégonde a eut quatre fils et une fille, Rigonte. Or, voici que les trois aînés Samson, Clodebert et Dagobert meurt coup sur coup en bas âge de la dysenterie. En janvier 584, son dernier fils Thierry décède également d’une maladie. Furieuse, Frédégonde accuse Clovis, fils de Chilpéric et d’Audovère d’avoir fait assassiner ses fils afin d’avoir pour lui seul l’héritage de Chilpéric Ier. Clovis est emprisonné puis assassiné sur ordre de Frédégonde. En juin 584, la reine de Neustrie met au monde un nouveau fils prénommé Clothaire. En septembre, Chilpéric Ier est poignardé à son retour de chasse. Pour certain, c’est Frédégonde elle-même qui aurait fait assassiner son époux assurée alors de contrôler le royaume au mon de son fils Clothaire II. Revenons maintenant à Brunehaut qui elle aussi gouverne pour son fils Childebert II âgé de 14 ans. Les deux reines se livrent une bataille sans merci à coup de trahisons et d’assassinats. En 595, Childebert II, fils de Brunehaut meurt probablement empoisonné sur ordre de Frédégonde. Ses fils Théodebert II et Thierry II sont encore des enfants. Brunehaut est furieuse contre son ennemis qui après lui avoir pris une sœur et un époux, lui enlève son fils unique. Les deux reines combattent désormais pour assurer à leurs fils et petits-fils un immense royaume. En 597, Frédégonde meurt tranquillement dans son lit. Son seul regret aurait été de ne pas avoir pu tuer tous ceux qu’elle avait prévu de faire disparaître dont probablement Brunehaut. Son fils Clotaire II parvient à capturer sa rivale près de Dijon en 613. Durant trois jours, la reine Brunehaut est torturée avant d’être installée sur un chameau afin que les hommes de Clotaire puissent l’insulter à leur guise. Enfin, Clotaire II fit attacher Brunehaut à la queue d’un cheval non dompté par les cheveux, un pied et un bras avant de le lancer au galop. Ainsi se tourna une page de l’histoire où s’étaient illustrées deux femmes d’un fort caractère.